Drapeau MSF à la clinique dans la ville de Gaza. Palestine, 2025. © MSF
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Traverser la frontière : le périple des Palestiniens et Palestiniennes, entre guerre et survie

Des collègues de MSF racontent leurs histoires de déplacements, de résilience et d’espoir, au cœur du conflit à Gaza.

La route menant au sud vers la ville de Rafah, près de la frontière entre Gaza et l’Égypte, est marquée par la destruction. Partout où l’on regarde, le paysage est méconnaissable. La plupart des gens vivant à Gaza ont été déplacés à plusieurs reprises, forcés de quitter un abri après l’autre dans l’espoir que le prochain endroit soit sécuritaire. Mais aucun endroit n’était sûr. Une grande partie du personnel de Médecins Sans Frontières (MSF) a quitté son domicile à Gaza pour se rendre à Rafah. Plusieurs ont traversé la frontière vers l’Égypte pour y chercher refuge, là ou ailleurs. Voici quelques-unes de leurs histoires. 

À la suite des attaques sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023, qui ont fait jusqu’à 1 200 morts et environ 250 otages, les forces israéliennes ont mené une guerre totale contre les gens de Gaza. Ce type de massacre n’avait jamais eu lieu. Les bombardements israéliens n’ont épargné rien ni personne, pas même les structures médicales ou les zones de sécurité humanitaires. 

Nisreen transporte sa vie dans un sac 

Un matin d’octobre, Nisreen Abu Rouk, agente de promotion de la santé pour MSF, a eu le sentiment que quelque chose d’effrayant allait se produire. Au début, elle a pensé qu’il s’agissait du bruit des escarmouches, qu’elle avait l’habitude d’entendre, mais elle a vite compris que c’était bien plus grave. Forcée de quitter son mari et sa maison à Gaza, elle a fui vers le sud, en portant son fils dans ses bras et un sac à dos rempli à la hâte. Voici son histoire, qu’elle raconte elle-même. 

Des vies bouleversées : le parcours de Mohamad 

Alors que la guerre s’intensifiait, les déplacements sont devenus une cruelle réalité. Les familles ont fui leurs maisons en ruines, cherchant refuge partout où elles le pouvaient : dans des écoles, des mosquées ou même dans la rue. Mohamad Ghazali, physiothérapeute à MSF, a rejoint les personnes en fuite en quête de sécurité. Au cours de son périple, il a dû faire face à de nombreux défis, notamment en déménageant sept fois. Voici son histoire. 

Face à un choix difficile : Ruba va-t-elle rester ou partir? 

De nombreuses personnes ont dû prendre des décisions éprouvantes concernant le fait de rester sur place ou de partir. Ruba Al Kurd, médecin à MSF, n’a pas eu le choix : elle a été obligée de partir pour l’Égypte à la dernière minute pour s’occuper de son fils évacué pour raisons médicales. Voici son histoire. 

Revenir à la normale : est-ce possible? 

Mohamad Darwish, infirmier pour MSF, rêve de retrouver sa vie d’avant la guerre. Mais après tout ce que lui et sa famille ont vécu, est-ce vraiment possible selon vous? Voici son histoire. 

Et après, que va devenir Dawoud? 

Un cessez-le-feu a été instauré, mais pour ceux et celles qui ont traversé la frontière vers l’Égypte ou ailleurs, le voyage est loin d’être terminé. Nos collègues, dont Dawoud El Sayed, superviseur de l’entretien chez MSF, doivent maintenant faire face à une autre décision déchirante : retourner dans les décombres de leur maison et la reconstruire, ou rester à l’endroit où ils ont trouvé refuge et essayer de se construire une nouvelle vie. Dawoud a perdu 36 membres de sa famille pendant la guerre, mais il se montre catégorique : il veut retourner à Gaza. Mais a-t-il vraiment le choix? Voici son histoire. 

Voilà le parcours que certains membres du personnel de MSF à Gaza ont dû entreprendre. Après avoir travaillé pendant des années avec notre organisme pour servir leurs communautés, pour les soutenir dans toutes les épreuves, nos collègues vivent maintenant la même quête désespérée de survie. La guerre leur a presque tout pris, sauf la responsabilité de témoigner. 

Pour que les personnes vivant à Gaza puissent reconstruire leur vie et pour que les Palestiniennes et Palestiniens qui ont quitté le pays puissent y retourner, une réponse humanitaire immédiate et massive s’avère nécessaire dès maintenant.